„Dans cette salle de classe, on ne doit parler qu’en allemand“. Perspectives européennes sur les réfugiés et les origines
Documents du colloque en ligne du 23 septembre 2022
Université Ostfalia de Brunswick/Wolfenbüttel, Faculté de Travail Social
Introduction
Contributeurs et supports visuels
Questions complémentaires aux expert.e.s
Présentation des affiches des étudiant.e.s
Séances de groupes – Impressions
Introduction
L’accueil d’élèves réfugiés lance des défis aux écoles et aux autres organismes de formation, mais il constitue également une chance. Parmi les défis les plus importants on trouve le fait que les enfants et adolescents réfugiés ont souvent des besoins spécifiques, en raison de traumatismes, de stress et d’insécurité, dont les écoles doivent tenir compte. Pour répondre à ces besoins, on organise par exemple une aide à l’apprentissage linguistique et un soutien psychologique. C’est pourquoi les écoles doivent se montrer prêtes à avoir une culture scolaire inclusive dont le but consiste à intégrer les réfugiés dans sa communauté, et permettre à ceux-ci de vivre une expérience positive entre leurs murs. Si elles y parviennent, le fait de promouvoir ces compétences interculturelles ainsi que la compréhension mutuelle de l’ensemble des élèves constitueront une bonne préparation à un environnement (de travail) globalisé.
Le point de départ de ce colloque était la question suivante : comment les élèves ayant une expérience de réfugiés peuvent être intégrés aux écoles allemandes pour en faire partie intégrante. Plus de 190 représentant.e.s issus de la science et de la pratique sont venus échanger. Au centre de ce colloque, on a entendu la présentation de l’étude menée par Christine Baur et par Adina Küchler-Hendricks et intitulée « Intégration d’enfants et d’adolescents réfugiés nouvellement arrivés aux systèmes scolaires des pays d’accueil européens que sont la France, l’Allemagne et le Danemark ». L’un des aspects les plus marquants était constitué par l’importance du plurilinguisme. À l’arrière-plan, il s’agit de générer des résultats comparatifs à l’échelle européenne afin de mesurer les approches (pédagogiques) en Allemagne. D’autres constatations théoriques et empiriques sont venues compléter et encadrer les résultats de cette étude : Erika Schulze de l’Université des Sciences appliquées de Bielefeld a présenté à cette occasion son concept d’école faisant office de lieu sûr, qui illustre le rôle essentiel du travail social auprès des écoles. Ce concept décrit une culture scolaire qui, grâce à la sécurité qu’elle procure et aux relations positives qu’elle permet d’établir, donne aux élèves réfugiés nouvellement arrivés les meilleures chances d’apprentissage et de développement qui soit.
Cela signifie que l’école n’est pas uniquement un lieu d’apprentissage, mais aussi un endroit où les élèves se sentent en sécurité et soutenus du point de vue physique, émotionnel et psychique.
Thomas Geisen, professeur à l’Université des Sciences appliquées de la Suisse du Nord-Ouest a souligné l’importance de l’appartenance dans un contexte migratoire, à titre de travail d’interaction permanent. Dans le contexte de l’école, l’appartenance comme travail d’interaction permet de créer un environnement où tous, sans exception, se sentent bienvenus et acceptés. Cela exige de la part des membres du groupe des capacités telles que l’empathie, l’écoute active, la communication et la collaboration. À l’issue de chaque intervention, des séances de groupes ont été organisées, pendant lesquelles les participant.e.s ont animé de petits groupes, ont discuté de nouveaux contenus, et les ont rattachés à leurs expériences (professionnelles).
L’une des perspectives particulières de ce colloque a été le « graphic recording » de Britta Mutzke qui a étayé visuellement les interventions et les résultats des discussions. En outre, via le projet « L’éducation dans des champs d’action interculturels » de Christine Baur, professeure, des étudiant.e.s sont venu.e.s enrichir la séance par une présentation d’affiches consacrées à leurs projets sur le terrain ayant trait à la migration. Pour finir, toutes les participantes et tous les participants ont été invités à s’impliquer dans une évaluation en ligne anonymisée qui vient compléter le tableau ; celle-ci fait partie des documents suivants. Nous vous souhaitons bonne lecture, en espérant qu’elle vous intéressera et qu’elle vous apprendra quelque chose !